Bavardages #2 : Février 2018

Le mois de février est passé trop vite ! C’est l’heure du petit bilan :

ACTUALITÉS

MP2018

Comme je l’ai déjà évoqué dans cet article, le 14 février inaugurait l’ouverture de MP2018, une année de festivités culturelles dans toute la région, réunies autour du thème de l’amour. La soirée d’ouverture à Marseille était un succès : près de 45 000 personnes se sont retrouvées sur le Vieux-Port pour le Grand Baiser, spectacle de feu et de lumières aux accents amoureux et poétiques.   La soirée s’est ensuite poursuivie au Mucem pour Le Coup de foudre. Sous le hashtag #MP2018, une vague de baisers a depuis envahi les réseaux sociaux, et c’est tant mieux !

Le Grand Baiser, Marseille, 14/02/2018. Photo : Benjamin Bechet

 Nudité dans l’art

Décidément, Facebook a un problème avec l’art ! En 2011, Facebook avait suspendu le compte d’un enseignant pour avoir posté la célèbre Origine du monde de Gustave Courbet. Cet utilisateur avait alors porté plainte pour censure, et réclamait la réactivation de son compte au nom de la liberté d’expression. Au début du mois de février 2018, 7 ans plus tard donc, le réseau social comparaissait enfin devant la justice française. Vers une nouvelle jurisprudence ? Le verdict sur cette affaire sera rendu le 15 mars.

En attendant, Facebook ne semble pas apprendre de ses erreurs et récidive en censurant une photographie de la Vénus de Willendorf, une figurine vieille de près de 30.000 ans considérée comme un chef d’œuvre de l’art paléolithique. Devant la nouvelle levée de boucliers face à cette censure, le réseau social s’est excusé en précisant que sa « politique en matière de publicité ne permet pas la nudité ou la nudité suggérée », mais qu’il fait une « exception pour les statues ».

Vénus de Willendorf

MODE 

Le défilé Gucci à la Fashion Week de Milan a fait parler de lui. Alessandro Michele y présentait sa nouvelle collection Automne-Hiver 2018, haute en couleurs et en détails fantastiques : troisième oeil, têtes coupées, serpent ou dragon… La maison Gucci l’annonçait d’emblée : « Le Cyborg Gucci est post-humain : il a des yeux sur les mains, des cornes de faune, des doubles têtes et des bébés de dragon. C’est une créature biologiquement indéfinie et socialement consciente. Le signe ultime et extrême d’une identité métisse en constante transformation ». Dans un décor aseptisé de bloc opératoire, le Cyborg Gucci s’est dévoilé, dans une collection ultra-référencée. On connait le goût du directeur artistique de Gucci pour l’histoire de l’art, un rapide coup d’oeil à son compte Instagram personnel permet de comprendre son univers.

Gucci FW 2018, Instagram : @gucci

Gucci FW 2018, Instagram : @gucci

Gucci FW 2018, Instagram : @gucci

L’article « Gucci Runway Show Borrowed Beasts and Beheadings from Renaissance Art » décortique donc le défilé Gucci à l’aune de l’histoire de l’art, en mettant en avant les références issues de la Renaissance. Ainsi, les têtes coupées des mannequins trouvent un écho dans les représentations de Judith et Holopherne, ou des saints céphalophores. Quant au bébé dragon, il évoque directement  l’iconographie de Sainte Marguerite d’Antioche, mangée par un dragon selon la légende. D’autres références sont à découvrir dans l’article.

À gauche : Gucci FW 2018 / À droite : Sainte Marguerite et le bébé dragon, Cathédrale de Bamberg

BLOG

➔ L’agalmatophilie, le vice des peloteurs de statues

Le blog Savoirs d’Histoire nous présente dans cet article une étrange pratique : celle de l’agalmatophilie. Résultat d’une attirance sexuelle envers les les statues, poupées ou mannequins, l’agalmatophilie est aussi appelée « pygmalionisme » en référence au mythe de Pygmalion. L’article retrace une histoire de cette pratique avec des exemples variés et riches en anecdotes.

Le marchand, critique et historien de l’art Bernard Berenson à la galerie Borghèse, Rome, 1955, Photo : David Seymour

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Titulaire d’un master en histoire de l’art contemporain à l'Université d'Aix-Marseille, je me spécialise dans la période XIXe - XXe siècle et dans les arts en Méditerranée.

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