Raphaël Ponson nait le 12 mai 1835 à Solliès-Pont. Il entre à l’école des Beaux-Arts de Marseille en 1850, et s’installe définitivement dans la cité phocéenne en 1856. Elève de Loubon, qui lui fit étudier la peinture de plein-air pendant quinze ans, il est l’un des meilleurs représentant de l’Ecole de Marseille, principalement connu pour ses paysages méditerranéens.
En effet, pour les amateurs de pittoresque et de sublime, dans la lignée de la tradition romantique, les calanques marseillaises sont le lieu rêvé à la contemplation du paysage. Raphaël Ponson en a fait sa spécialité. Multipliant les vues des falaises abruptes, des criques et des petits ports de pêche, il répond à une forte demande de voyageurs (caminaïres) souhaitant conserver une image de la beauté des lieux. Morgiou, Sormiou, En-Vau, mais aussi Martigues, Cassis et Nice, le peintre lui-même a voyagé, avec ses tubes de peinture et son chevalet, à la recherche de la nature la plus grandiose. On le surnomme l’inventeur des calanques.
A mi-chemin entre la scène de genre et la marine, ses tableaux sont réalistes, même s’il n’hésite pas à modifier certains détails pour servir la composition, et accentuer l’effet recherché. La lumière est au centre de sa peinture et il la maitrise avec talent, cette lumière du sud qui a fasciné tant de peintres par sa violente réverbération. Il peint sur le vif, et travaille ainsi la sensation que lui procure la nature qu’il a sous les yeux. Fort de ses succès au Salon, il continua sans cesse à représenter la sauvage nature marseillaise, qu’il savait rendre vibrante sous ses coups de pinceaux.
Le Musée Regards de Provence lui consacre actuellement une rétrospective. La lumière et la douceur de Raphaël Ponson sont à voir jusqu’au 23 septembre, à travers une soixantaine d’oeuvres qui raviront les amoureux de la région et des paysages marins.
La lumière est vraiment étonnante sur ces toiles. Elles semblent presque éclairées de l’intérieur parfois avec le contraste marqué entre le premier et l’arrière plan (dans « Pecheurs devant l’entrée du Vieux-Port » ça me frappe particulièrement).
Merci pour la découverte 😉
Effectivement ses éclairages sont parfois presque violents.
Merci pour ce commentaire ! 🙂
Bonjour Lisa,
Aurais-tu des informations sur son frère Aimé Ponson, qui a abandonné la peinture de paysage au profit de Nature morte et autres scènes?
Nous avons deux toiles au musée où je travaille en service civique, » Zémir et Azor » et Diogène cherche un homme »
Merci a bientôt,
Bonjour !
Non là comme ça ça ne me dit rien, mais je te conseille de consulter les ouvrages d’Alexis Pentcheff ou carrément de le contacter (il tient une galerie à Marseille), il est très sympa et il est, je crois, le spécialiste de Raphael Ponson. Il pourra peut-être mieux t’aider que moi !
Bises