L’année dernière, je vous parlais avec grand enthousiasme du spectacle multimédia Klimt et Vienne, un siècle d’or et de couleurs. Cette année, les Carrières de Lumières accueillent les géants de la Renaissance : De Vinci, Raphael et Michel-Ange.
Comme d’habitude, le spectacle est une immersion complète dans les oeuvres, projetées sur les immenses parois de calcaire. Pendant 30 minutes et sur fond de musique classique, on voit défiler des chefs-d’oeuvres, tous plus beaux les uns que les autres, sublimés par cette grandeur offerte par les carrières.
Divisé en 8 séquences, le spectacle commence en douceur, sur des esquisses de monuments romains, rappelant l’importance de l’Antiquité, puis sur la Création de l’Homme, morceau phare de l’oeuvre de Michel-Ange à la Chapelle Sixtine du Vatican. Toujours dans une immense douceur, les visages des madones et de leurs enfants apparaissent : thème récurrent de la peinture et sculpture religieuse, très en vogue au XVIe siècle. Sainte Anne, La Vierge et l’Enfant Jésus de Léonard de Vinci, se distingue par l’infinie tendresse des traits, et par le paysage de l’arrière-plan, fondu dans un léger sfumato.
Esprit de génie, Léonard de Vinci méritait d’ailleurs bien une séquence à lui seul. A travers des animations qui nous plongent au coeur des oeuvres, on découvre ainsi l’Annonciation, puis la Cène. La meilleure partie est sans doute la fin de la séquence, quand les carnets de croquis et de notes de l’artiste prennent vie devant nous : anatomie, architecture, machines, le tout agrémenté de ses fameuses notes en écriture inversée pour ne pas risquer d’être lu… Voyage fabuleux dans cet esprit foisonnant d’intelligence et de curiosité.
On est soudain transportés dans un somptueux palais italien, transformé en musée où des portraits de cour nous font face, avec toute la dignité des grandes familles italiennes de la Renaissance. La Joconde, la Dame à la Licorne, ou la Dame à l’hermine jouent à cache-cache sur les parois des carrières, dansant presque au rythme de la musique…
Puis c’est au tour du marbre de prendre vie. Des Carrières de Lumières aux Carrières de Carrare : les sculptures de Michel-Ange sortent de la pierre sous nos yeux. Les plus grandes pièces nous sont présentées : le David, bien sur, mais aussi la tombe de Laurent de Médicis et la Pieta…
Les trois séquences suivantes sont assez impressionnantes car elles nous font voir en grand les fresques du Vatican, de la Chapelle Sixtine et de la Villa Farnesina, moyen unique et monumental de découvrir les détails de ces oeuvres difficilement accessibles. Michel-Ange et Raphael se succèdent, pour finir en apothéose avec le Jugement dernier, des flammes de l’enfer au Paradis. Confusion sublime.
J’ai évidemment été conquise par ce nouveau spectacle. Si la formule reste toujours la même, c’est un plaisir de (re)découvrir des oeuvres en grand et en musique. L’émotion est toujours au rendez-vous, surtout avec des oeuvres qui touchent le sacré comme celles de ces grands maîtres de l’histoire de l’art. Expérience unique, qu’il vaut mieux voir de ses propres yeux !
La bande d’annonce : http://www.youtube.com/watch?v=1fU7MvVWiXs